Laurence Graffensttaden
Biographie
Prémisses / 1977 - 2021
Laurence et Matthieu sont tous deux nés en 1977. Elle est profondément joyeuse et son énergie est incroyable. Il est perpétuellement rêveur et son désir de plénitude est infini. Ensemble ils dégagent une conviction de vie qui outrepasse toutes les frontières. Leur amour de jeunesse et leur retrouvaille sont dignes d’un conte de fée. Les magazines people ne s’y sont d’ailleurs pas trompés. Mais c’est bel et bien leur art qui exalte notre sensibilité et nous touche en plein cœur.
Matthieu grandit à Strasbourg, plus précisément à Illkirch-Graffenstaden. Son pseudonyme est donc un hommage à la ville de son enfance. Une ville confortable, riante et familiale dont le plus souvent on ne mentionne pas la 2 ème partie du nom, pour ne pas s’embarrasser. Matthieu est comme ça : constamment gai, bon compagnon, adolescent calme et sans problème. Il a pourtant une âme solitaire et des blessures qu’il ne partage pas, de peur de déranger. A la sortie du lycée, il rejoint le bureau de son père médecin à l’Hôpital Civil et se réfugie dans l’univers microscopique de l’anatomo-pathologiste. Son papa cherche d’éventuelles maladies, il cherche l’évasion dans l’infiniment grand et l’infiniment petit. La matrice est scientifique mais les couleurs et leurs imbrications lui évoquent à la fois les toiles classiques que sa maman artiste lui présente et les aventures des premiers héros mangas qui apparaissent à la télévision.
Laurence évoluera quant à elle entre Lille, Strasbourg et Amiens au grès des déplacements professionnels de son père banquier. Elle se distingue dès son plus jeune âge par son tempérament flamboyant et inflexible. Sa mère professeure de lettres lui donne le goût des auteurs classiques et l’emmène régulièrement découvrir des musées. Lors d’une visite au Louvre, elle reste fascinée devant le Radeau de la Méduse de Géricault. La composition de mouvements et de lignes opposées la saisi tout autant que la puissance du message. A 14 ans une virose l’immobilise plusieurs semaines. Elle vit et dort alors dans le salon au milieu des livres d’art. C’est l’occasion de copier les grands peintres classiques et contemporains. Laurence se découvre artiste et ne quittera plus jamais le dessin.
Les deux adolescents se rencontrent à l’occasion des vacances. C’est déjà l’eau et le feu ensemble mais la distance va avoir raison de leur fougue. Laurence, elle l’a annoncée dès l’âge de 3 ans, va suivre des études de médecines et devenir une brillante cardiologue. Matthieu se projette pilote de chasse …. et va faire un cursus de médiation culturelle à la Sorbonne tout en travaillant dans l’univers des musiques électroniques. Il admire en effet les précurseurs quelques soient les formes d’expression. Erased de Kooning Drawing de Rauschenberg le frappe en plein cœur car il matérialise la beauté du concept. Le jeune homme devient chef de projet événementiel dans la fonction publique territoriale ce qui illustre à merveille son besoin de compromission entre fantaisie et raison. Chacun construit sa vie, avec le bonheur des enfants mais aussi l’envie sous-jacente de renouer avec un projet artistique. Matthieu écrit une lettre à Laurence à l’occasion de son involontaire médiatisation. Quelques mots s’échangent et un jour, quand l’étau du COVID se desserre et que les divorces sont consommés, Laurence et Matthieu se retrouvent dans un café de Vincennes. Elle est magnifique dans un pull floqué FUTUR, il est un peu pataud mais lui présente une idée géniale... L’aventure de Laurence Graffensttaden peut commencer.
Gestation artistique / 2021 - 2023
Graffensttaden a mis du temps pour convaincre son père d’utiliser la technologie médicale et donner enfin corps à son concept : le portrait cellulaire. A partir d’un prélèvement de salive, les cellules sont fixées sur une lame à l’aide d’un spray cytologique fixateur. Celle-ci est colorée en utilisant le procédé universel Papanicolaou. De rose à bleu, la coloration du cytoplasme des cellules varie en fonction de leur maturité et de leur activité métabolique. En cela, les médecins du monde entier peuvent partager leur analyse et formuler des diagnostics. Médicalement, le prélèvement proposé est presque inexploitable, mais esthétiquement c’est la révélation de la beauté intérieure humaine dans une harmonie de formes et de couleurs. Laurence encourage les premiers travaux photographiques et le couple découvre ensemble un encadrement sous plexiglas qui permet à la fois d’incruster la lame de la personne prélevée et de rappeler l’univers médical initial. Dans le restaurant d’un ami, Laurence et Matthieu présentent leur démarche à l’entrepreneur international Yannick Kraemer qui
souhaite confirmer sa passion pour l’art en ouvrant une galerie. Si la fibre alsacienne a joué pour la rencontre, une amitié sincère naît instantanément autour du concept qui les émeut profondément. Pour l’inauguration de Kraemer Gallery, les premières créations de Laurence Graffensttaden côtoient directement celles de l’insolent Damien Hirst et du génie Andy Warhol. L’enthousiasme du public est communicatif et les premières commandes suivent. Quelques semaines après, leur exposition à la Foire d’Art Contemporain de Strasbourg confirmera l’intuition du jeune galeriste. Très élégamment, son homologue mondialement connu Kamel Mennour lui confirme son instinct et prodigue de précieux conseils. La rencontre avec la peintre abstraite Flore Sigrist est elle aussi enchanteresse puisqu’aux delà de rires interminables elle aboutit à la création de la « Série des Bouquets ». A travers cette collaboration, les cellules de Laurence Graffensttaden sont repeintes par la jeune femme qui trouve un nouvel élan dans son foisonnement créatif. Exposés en France mais aussi au Luxembourg et en Suisse, 3 « Bouquets » sont accueillis dans les collections permanentes du Musée Mer Marine de Bordeaux et à la Modern Art Fair de Paris avec la Galerie des Tuiliers. Le prestigieux décorateur intérieur Norki sollicite Laurence Graffensttaden et Flore pour une nouvelle collaboration réhaussée par un habillage totalement original qui séduit les visiteurs des showrooms à Paris, Megève et Gstaadt. Dans le cadre de l’opération nationale Rendez-Vous aux Jardins, une exposition intimiste en Seine et Marne permet à Laurence Graffensttaden de s’affranchir de la notion de portrait et de design pour donner une pleine résonnance à leur création. Le concept initial est en effet suffisamment puissant pour permettre tous les voyages. Cette envie coïncide avec la rencontre du médecin entrepreneur Eric Peltier qui leur ouvre les portes de son laboratoire de haute technologie. Les limites de tailles ou de résolution disparaissent pour que Laurence puisse développer ses talents graphiques. La découverte des Ateliers Phuong ouvre également de nouvelles perspectives et les jeunes artistes s’autorisent à peindre directement. Leur travail à l’encre et l’acrylique donne encore plus de relief et d’âme à leur création. Les supports évoluent, un jeu sur les formes et les couleurs se dessine pour aboutir à des œuvres d’art muséales.
En les découvrant de façon totalement inattendue, la figure culturelle française Jack Lang ne s’y trompe pas et décèle le potentiel énergique et créatif fabuleux du projet. Ses conseillers Fabrice Parsy et Philippe Castro accompagnent désormais Laurence Graffensttaden de leur bienveillance pour franchir de nouvelles étapes.
Concrétisation / 2024 - …
En février Kraemer Gallery présentera à Lille le fruit d’une nouvelle collaboration avec un autre artiste qu’il a découvert : Saint Etienne Yeanzi. Le célèbre plasticien africain a en effet immédiatement trouvé une résonnance dans son travail sur l’identité et superpose ses figures reconnaissables entre mille sur les œuvres cellulaires de Laurence Graffensttaden. En mai l’Institut du Monde Arabe dévoilera une œuvre pérenne co-construite une centaine de collégiens d’Ile de France pour véhiculer un message de tolérance grâce à la médiatrice culturelle Imane Mostefaï. Avec ce projet, Laurence Graffensttaden nous met en
effet devant le fait accompli : au-delà de nos apparences, nous sommes à la fois tous pareils et tous différents. Pour le prestigieux musée c’est une symbolique très forte d’associer cette œuvre à ses collections permanentes. Plus que jamais il faut montrer que l’harmonie naturelle des hommes est à la fois millénaire, ultra-contemporaine et indiscutable. Parallèlement le duo d’artiste collecte progressivement les cellules des pionniers français de la musique électronique par l’entremise de Michel Pilot et d’Antoine Baduel. Leur collection de portraits prendra la forme ronde des vinyles utilisés par les DJ’s pour glorifier cette musique si inspirante où le mix et le sample font revivre des sonorités presque tribales. Jean-Michel Jarre, Marc Cerrone, Laurent Garnier, Bob Sinclar et bien d’autres se sont déjà prêtés au jeu pour un projet synesthésique multicolore. Laurence, c’est elle. Graffensttaden c’est lui. Nous sommes de plus en plus nombreux à être
sensible à leur démarche. Grâce à un procédé technique très élaboré, ils prouvent avec finesse notre beauté intérieure et révèlent le meilleur de nous-même. La science objective la beauté humaine. Notre ADN et nos cellules sont uniques et offrent un tableau qui, même s’il résulte d’un procédé scientifique, est totalement artistique et poétique. La peinture en magnifie le prisme, sublime la technicité pure. Au fil des rencontres, le duo d’artistes s’affirme et s’enrichit en ouvrant son art à des personnalités dont il se sent proche humainement et intellectuellement. Le coup de foudre amical est essentiel à ce travail commun. Le mélange de sensibilité apporte une note totalement unique à chaque œuvre. Des univers se mêlent mais chacun garde son identité. Cette fusion est essentielle pour Laurence Graffensttaden qui vit l’art comme un partage, un mélange d’émotions, une expérience unique à chaque fois. Chacun se nourrit de l’autre et s’enrichit. Le duo poursuit son aventure avec de nombreuses autres rencontres artistiques : Danhoo avec a2Z Gallery à Paris et Wang Yu Yang au Mocaup Museum of Shenzen. Les artistes évolent au fil de leurs collaborations : avec Danhoo ils revisitent les autoportraits des grands maîtres de la peinture (Van Gogh, Dali, Picasso, Khalo, Gioacometti....) en imaginant quels auraient été leurs portraits cellulaires; avec Wang Yu Yang c'est l'amitié franco chinoise qui est célébrée en grand.